Fête foraine
Place de Stalingrad. Place désertée. Coincée entre deux avenues. Lieu de rencontre exilé en lieu de passage. Les gens courent dans tous les sens. Ils traversent cet endroit comme ils traversent leur existence : en diagonale.
Place de Stalingrad. Place désertée. Coincée entre deux avenues. Lieu de rencontre exilé en lieu de passage. Les gens courent dans tous les sens. Ils traversent cet endroit comme ils traversent leur existence : en diagonale.
Un soir de cafard. Un soir qui broie du noir. Couleur tenace d’un désespoir. Un appartement, pas très grand. Oppressant. Même l’air est suspendu au fil de cet instant.
Un soir de sortie. Une salle de concert envahie. L’attente remplie de bruit. Trop de bruit. Chaos. sourd des conversations ourdies. Cacophonie. Vague preuve de vie. Vague peur du vide.
Un dimanche soir. Soir d’octobre pluvieux. Soir de spleen et soir de rien. Un anniversaire dans un grand palace parisien. Le Lutétia. L’ambiance est à l’apparence. Sourires et dents en avant.
Un matin, le métro. J’ai ouvert un journal, rien de plus normal. La routine, le banal. Ils se sont assis. Je ne les ai pas vus. Pas vu pas pris.
Plein milieu de l’après midi. Un quartier de Paris. Quartier libre. Rue du Temple et rue de la vertu. Bijouteries en gros, particulier, pas vraiment luxe. Le sentier de l’orfèvrerie, le chemin de la fortune.