Variation

Cati

Cati, Catrinus, le noiraud, mon prince, mon roi. Cati, Catrinus, je ne te connaissais pas et pourtant. Pourtant, tu es dans mes pensées depuis longtemps déjà. Et puis, tu es dans mes rêves aussi. Tu es venu me visiter cette nuit. Hier. Hier, tu es parti. Je ne te connaissais pas Cati. Et pourtant. Je connais Cécile, peu, un peu, mais quand même. Et pourtant. Et pourtant, la connaissance a-t-elle besoin d’être éprouvée ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. Je crois que l’on connaît parfois par expérience et parfois par ressenti. Par intuition. Et je crois que cette connaissance dépasse, parfois, souvent, de beaucoup la première. Cette connaissance fait fi des lois de la gravité et de l’intelligence. Ou alors celle du cœur. Cette connaissance-là défie le temps et l’espace, elle se situe ailleurs. Oui ailleurs. Dans d’infimes particules d’énergie. Des particules d’amour. C’est de cela dont il s’agit. D’amour. De reconnaissance. Cette connaissance intuitive est une connaissance d’amour, une reconnaissance d’amour. Une reconnaissance tout court. Cati, Catrinus, le noiraud, son prince, mon prince, mon roi, je t’ai reconnu. Reconnu. Connu à nouveau. Oui, c’est quelque chose comme ça. Toi que je ne connaissais pas, je t’ai reconnu. Comme si je te connaissais d’avant. D’un autre temps. Cati et Cécile. En fait, je crois mon grand, si je suis très honnête, que ce n’est pas toi que j’ai reconnu en premier, c’est vous. Ce n’est pas toi non plus Cécile, c’est vous. Vous. J’ai reconnu votre reconnaissance à vous. Cati, Catrinus. Cati et Cécile. Cécile, on se connaît peu, un peu, mais quand même, j’ai la sensation de te connaître, à travers lui, toi Cati, mais aussi tes filles, Juliette et Manon, et tes créations, chapeaux, sacs, photos, tout est prétexte chez toi à créer. C’est peut-être ça que je reconnais. Aussi. L’amour. L’art. La nature. La légèreté. La nécessaire légèreté. Pour tenir debout. Pour tenir tout court. Alors oui, Cécile, je me permets, je reconnais quelque chose de toi très profondément, au fond de moi, de mon être au-delà de quoique ce soit. Je sais. Je sens. Peut-être nous sommes nous déjà croisées, ici ou ailleurs, dans une autre vie, un autre temps. Ou peut-être, seulement, ici, dans cette vie, simplement, dans des blessures communes et des résolutions similaires. Miroirs. Échos. Cela fait écho. Fort. Si fort. En moi. Cati, Catrinus. Cati et Cécile. Cécile, en fait, d’une certaine manière, c’est par lui que je t’ai connue. Reconnue. Ici. Dans cette vie. Nous étions amies sur Facebook après deux ou trois croisements en studio ou un peu plus, pas tellement, mais parce que c’est comme ça dans notre temps, même si on ne se connaît pas les gens dans la vraie vie, on est amis sur les réseaux sociaux. Et pourquoi pas ? Et parfois, oui parfois, c’est bien, c’est magique, parce que la reconnaissance, la re-connaissance, n’est qu’une énergie et elle n’a besoin de rien pour se loger. En bien comme en mal. Les réseaux sociaux ne servent que de niche. À l’amour. À la haine. Cécile, ton goût du lien, ton goût du partage, sur les réseaux sociaux. Tes photos, tes vidéos, de ce qui fait ta raison de vivre. L’amour. L’art. La nature. La création. Simple projection ? Non, c’est ce que je crois. L’amour. Tes amours. Tes filles. Cati, Catrinus. Cati et Cécile. En photos, en vidéos, lui et toi, en couleur ou en noir et blanc, sous toutes les coutures et surtout celle de la beauté. L’amour. La légèreté. Oui, Facebook a du bon parfois, il permet, aussi de connaître, de reconnaître des gens que nous n’aurions pas connu autrement. Et Cécile, pour moi, tu fais partie de ceux-là. Je me souviens les premières fois où j’ai vu apparaître Cati, Catrinus, le noiraud, ton prince, ton roi, sur ton mur. Je m’en souviens oui, très bien, ça m’a sauté aux yeux, tout de suite. J’ai reconnu, ce n’était pas très difficile, tellement évident, l’amour. L’amour qui vous uni, qui vous unissais, qui sera à jamais. Ça m’a sauté aux yeux et j’ai adoré. C’était bien avant que je rencontre Mila et, je savais déjà, je l’attendais, l’amour, cet amour qui m’unis a Mila. Mon chat. Cet amour-là est exceptionnel. Il peut être entre deux êtres humains adultes, avec un enfant, un animal, un cheval, un chat, une princesse, un roi, un traine savate, tout ceux qui s’y autorise y ont droit. Cet amour-là est absolu, absolument inconditionnel. Il vient d’ailleurs, d’un autre espace, d’un autre temps. Il défie les lois du temps. Il est immédiat, immédiatement. Ça m’a sauté aux yeux et j’ai adoré. Et je crois, oui, je suis sûre, que j’ai reconnu, au-delà de toi et de lui, votre propre reconnaissance. Ce n’est pas la première fois que vous vous rencontriez. Pas la première fois que vous nous aimiez. L’exception de cette relation ferait plier, aurait fait plier, le plus endurci, et moi, qui ait le cœur tendre, je vous ai aimé tout de suite, sans vous connaître, pour cette amour-là. Et Cécile, merci. Merci oui, infiniment, pour ce partage-là. Le partage de cet amour-là. Tu l’as tellement partagé cet amour. Il nous a tous éclaboussé. Grâce à toi. Cati est, était, une grande âme, et toi, de toute ton âme, tu l’as accueilli, d’âme à âme, sans condition, et tu as partagé ce présent qui t’était fait. Cet amour-là. Avec cette grande âme-là. Éblouissant. Et que ce soit un animal n’y change rien. Au contraire. Il n’y a aucune frontière à l’amour, au chagrin, quand il est vrai. Quand il est là. La pensée, la parole, n’a rien à voir avec ça. Rien. Vraiment. Et, ceux qui diront le contraire sont des esprits chagrins. Des tristes sirs, tristes de ne pas avoir connu, reconnu, un jour dans leur vie, l’amour, le vrai au-delà, bien au-delà des mots, l’amour. Toujours. Je leur souhaite de le rencontrer un jour. Cati, tu es parti et j’ai le cœur lourd. Je ne m’appesantirais pas là-dessus parce que je sais, je sens, le cœur de Cécile, rempli de larmes et que les miennes ne sont rien en comparaison. Même si, en général, je n’aime pas la comparaison, là, elle me paraît probante. Cati, tu es au paradis des chevaux, celui des animaux et des hommes aussi. Ne sommes-nous pas des animaux ? Nous l’oublions trop souvent. Cati, tu es aux paradis des grands, des beaux, des forts, des puissants, de ceux qui font aller le monde de l’avant. De ceux qui m’aide, moi, à vivre. Cati, Catrinus, merci. Merci d’avoir été là, d’être passé dans ma vie. Parfois, la reconnaissance n’a même pas besoin d’être incarnée. Et, si peut-être, sans doute, j’aurais aimé venir te croiser pour de vrai, en corps et en cœur, en sabots et mains confondus en caresses et rugissements vigilants, oui, si, évidemment, j’aurais aimé te croiser, encore plus, ces deux derniers mois, quand tu étais malade, envie de toute puissance, impératif besoin de te sauver, au fond, je sais que j’aurais aimé pour moi. Et, je sais, au fond de moi, que je t’ai rencontré, vraiment, ailleurs, sur le mur de Cécile mais pas que, ailleurs, dans mes pensées, dans mes rêves, mais pas que, ailleurs, dans mon imaginaire, mais pas que, ailleurs, dans cet endroit que je ne connais pas, la source. La source de l’amour. La source de tout. Cet endroit en dehors du temps et des lois. De la gravité. Alors oui, Cati, merci. Et oui, Cécile, merci aussi. Merci de me l’avoir fait rencontrer, d’avoir partagé, un peu, beaucoup, avec tant de générosité, de cette exception, de cette relation exceptionnelle, qui vous unissait. Merci de nous avoir donné à voir l’amour dans toute sa beauté. Voila. Et je pense à Alexiia aussi. Alexiia, que je ne connais pas, que n’ai pas eu le temps de reconnaître, pas encore, quoique, il suffit de rien, une photo et quelques mots, l’amour sait toujours où se loger. Alexiia qui, je sais pour le coup, sait, elle aussi, que la beauté, la légèreté, nécessaire, est ailleurs. Alexiia qui sait, je sais, que l’homme est un animal et l’animal est un roi, quand il est comme celui-là. Cati, Catrinus, le noiraud, son prince. Votre prince. Un roi. Il est parti, il est encore là. Il sera toujours là. Et, si comme toi, comme vous, comme Juliette et Manon aussi, comme beaucoup, parce que votre amour, son amour, a éclairé de nombreuses personnes, grâce à toi, Cécile, oui, même si j’aurais préféré qu’il soit encore là pour de vrai, encore en corps, nous sommes des êtres incarnés, je sais, je sens, que son âme, son esprit est ici, là, reviendra ici-bas, est encore là, dans le souvenir de tous ceux qui l’ont aimé et ont été éclaboussé de son amour. Votre amour. Cécile, Alexiia, Juliette, Manon, Cati, Catrinus. Le noiraud. Mon prince. Son prince. Mon roi. Merci d’avoir été là.