Triste certitude
Il est assis dans un canapé. Il est couché, cassé, bourré. Elle lui d Vous ai je déjà dit le manque ? Le manque de vous mon amour. Le manque de ces minutes de silence intérieur. Minute où seulement un cœur bat. A tout rompre. En toute impunité. Longtemps je vous ai espéré, vous mon inespéré. Ma patrie. Ne soyez pas mon ennemi. Simplement ne soyez pas. Laissez moi le choix. Le choix de ne plus vous laissez partir pour mieux vous oublier. Vous mon tourment. Je veux vous haïr. Tous les matins je me lève. Matins chagrins. Première pensée du jour. Je ne pourrais pas. Vous n’êtes pas pour moi. Votre absence me protège. Me protège de l’évidence. Quand vous êtes là, je vie au plus profond de moi le manque. Le manque de vous. Je vous vois comme une pauvre mouche. Petit insecte désespéré. Une mouche prise au piège dans une immense toile d’araignée. Piège des peurs. Peur de la peur. Peur au carré. Peur de l’échec. Provocation de l’échec. Peur de la réussite. Interdite. Vous ai je déjà dit le manque ? Le manque de vous ? Mal au ventre. Mais j’ai tord et le tord tue. Vous vous manquez à vous-même. Je ne suis rien dans cette histoire. Rien que moi. Moi que vous ne voulez pas voir. Moi que vous n’aimez pas. Vous n’avez pas le droit. Vous ne vous donnez pas le droit. Une fée ? Vous me faites rigoler ! Ni fée comme vous l’avez prétendu, ni sorcière comme à vos yeux je le suis devenue. Juste une femme. Unique dans ce qu’elle est. Indispensable ou remplaçable. L’amour et son degrés. Difficile à cerner. Elle ne se laisse pas enfermer. Elle est celle qui ne peut pas vous sauver. Elle est celle que vous ne pouvez pas sauvez. Celle-ci. Peut-être est ce pour cela que vous ne pouvez pas m’aimer. Peut-être est ce pour cela que vous me manquez.