Larmes de combat
Il est assis dans un canapé. Il est couché, ca
Non loin de là, une rivière se jette dans un fleuve. Il fait nuit noire dans la ville. Seule la lune éclaire l’intérieur de l‘appartement. Nue, elle traverse les pièces, et tel un souffle, fait s’envoler les rideaux sur son passage. La faible lumière laisse entrevoir la courbe de son corps s’exprimant à demi mot dans la pénombre. Un bébé pleure. Elle se penche sur lui. Docile, le nouveau-né, dans les bras de sa mère, sèche ses larmes. De la rue, retentit le fracas immense d’une collision. Une jeune femme vient de se faire renverser. Elle gît sur le trottoir opposé. Une sordide histoire de Q. C’est évident, la folie des hommes a envahi le monde. Jusqu’à l’habitude. L’enfant repose sur la gorge de sa mère. Elle regarde maintenant par la fenêtre. Son visage se reflète dans la glace qui lui renvoie ces quelques mots : T’es jolie, je t’aime moi, je t’aime moi . Un koala agrippé aux rideaux regarde alternativement la femme/l’enfant et la rue. Les larmes coulent maintenant de ses yeux à elle. La rue est vide. Une simple réminiscence du passé ; une idée fixe, l’enfant : la vie.
Autour du cou, l’enfant porte un talisman orné d’uræus. Un faisceau de lumière jaillit de celui-ci et enveloppe le corps du nouveau né et de sa mère qui se retrouvent tous les deux en état d’apesanteur atteignant l’espace d’un instant le nirvana.
Il y a des xénophobes et des wagons.
Vierge de vie, l’enfant sourit à sa mère. Elle forme autour de lui une armure dont l’armature résiste aux larmes de combat.